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Sylvain Auroux
Laboratoire d'Histoire des Théories Linguistiques
adresse électronique : auroux.sylvain@wanadoo.fr
 


Sylvain Auroux - Page personnelle

dernière mise à jour : novembre 2007

  • né le 28 juillet 1947
  • nationalité française
  • Directeur de Recherche classe exceptionnelle au CNRS, agrégé de philosophie
  • Directeur de l'ENS-LSH de Lyon de 1995 à 2005
  • Ancien Directeur, jusqu'en décembre 2001, de l'UMR 7597 CNRS/Paris 7 (laboratoire d'histoire des théories linguistiques)
  • Prix Broquette-Gonin de l'Académie Française, 1980, Médaille de bronze du CNRS, 1983, Chevalier de l’ordre national du mérite, 1998, Chevalier de la légion d’honneur, 2004, Médaille d’argent du CNRS, 2004

DOMAINES DE RECHERCHE

  • Histoire des sciences du langae
  • Philosophie des sciences
  • Modèles mathématiques de la sémantique

 

SOMMAIRE

I. - LIGNES DIRECTRICES ET PERSPECTIVES DE LA RECHERCHE

II - LISTE DES PUBLICATIONS


 

I - LIGNES DIRECTRICES ET PERSPECTIVES DE LA RECHERCHE

1 - Les premiers résultats et les fondements d'un projet scientifique.

Depuis le dépôt de mon projet de thèse de 3ème cycle (1969) mes recherches ont principalement porté sur l'histoire des sciences du langage. Le choix de l'expression « sciences du langage », plutôt que « linguistique » qui prévalait à l'époque, était dès le départ caractéristique de ce projet historique. Il s'agissait de ne pas se laisser enfermer dans les déterminations d'une époque (en l'occurrence le XIXe siècle où le mot « linguistique » apparaît en 1812), mais d'ouvrir la possibilité de rendre compte de la richesse conceptuelle et des variations disciplinaires de l'étude des phénomènes linguistiques. Cette étude — dans les sociétés où existe quelque chose comme une administration — paraît aussi vieille que le droit, les mathématiques ou l'astronomie ; et, il importe — si on veut comprendre les multiples déterminations qui en ont occasionné le développement — de ne pas se laisser bloquer par une idée trop étroite, tant de ses formes que de son contenu.

Etre historien des sciences du langage, c'est les prendre pour objet, et c'est donc ne pas prendre directement pour objet les phénomènes que les sciences du langage prennent pour objet. Il y a une différence de spécialisation entre, par exemple un phonéticien et un historien de la phonétique. Le second ne cherchera pas à décrire des phénomènes sonores; il connaîtra d'abord des textes, des discussions, des arguments. Autrement dit, l'historien des sciences du langage n'est pas un praticien au même titre que les autres linguistes. Il y a certes une continuité entre les deux activités; si on veut comprendre quelque chose à une théorie linguistique, on n'aura pas une activité intellectuelle différente des inventeurs ou des utilisateurs de cette théorie. L'histoire des théories linguistiques est bien de la linguistique, et j'ai été initialement formé à cette discipline à l'école de Martinet, comme beaucoup d'étudiants de ma génération. Mais décrire des théories, retracer des évolutions relève d'une préoccupation et de techniques spécifiques, qui empruntent tantôt à la philosophie des sciences, tantôt à l'histoire proprement dite. Etre un spécialiste de quelque chose, c'est être familier avec certaines techniques, certaines discussions, certains matériaux empiriques. L'histoire des théories linguistiques nécessite la spécialisation au même titre que les autres branches de la linguistique. Les chercheurs de ma génération, héritiers des travaux pionniers de J.-Cl. Chevalier et J. Stéfanini, ont vécu la naissance de cette spécialisation. Cela suppose un accroissement de la codification de la discipline. En 1973, découvrir que l'opposition sourde/sonore était faite par les grammairiens français de la fin du XVIIe siècle se suffisait à soi-même. Et, pour faire cette découverte, il n'y avait guère besoin que d'une lecture des textes et d'une connaissance élémentaire de la phonétique moderne. Quand on s'aperçoit que la découverte des cordes vocales (Ferrein 1742) fait disparaître l'opposition des grammaires au profit d'un nouvelle (faible/forte), le phénomène nécessite des analyses aussi bien phonétiques qu'épistémologiques plus poussées. Aujourd'hui, pour avancer de nouvelles connaissances, l'historien de la phonétique devra dépouiller des centaines de textes, et se livrer à des analyses sophistiquées qui exigent de lui qu'il s'y consacre à temps plein.

Une recherche suppose des résultats. Par « résultat » en histoire des théories linguistiques, il faut entendre : soit l'établissement d'un fait jusque là inconnu, soit la construction d'un modèle descriptif ou évolutif correspondant à une certaine classe de phénomènes, soit la confirmation ou la falsification d'un modèle connu, soit enfin la constitution de matériaux de base (éditions critiques, dépouillements d'archives, bibliographie etc.). En quelques vingt cinq ans de travail, j'ai apporté des résultats dans chacune de ces classes. Le travail d'archive ou d'édition critique est affaire de spécialisation ; il vaut quand il est exploitable au niveau théorique, c'est-à-dire exprimable pour des non spécialistes. Je ne puis exposer en détail tous les résultats produits. Deux ensembles me paraissent particulièrement significatifs.

Le premier concerne ce que j'ai appelé la théorie des idées. Dès 1972, dans ma thèse,j'ai postulé l'existence d'un noyau théorique formalisable, correspondant à la logique classique et à la grammaire générale. Pour cette dernière cela revenait à dire que la détermination correspondait à l'addition des idées, ou encore à l'augmentation de leur compréhension et à la diminution de leur extension. Une loi d'absorption (a+b=a si a<b), permet de prédire la distinction entre les relatives explicatives et déterminatives. L'identité du mécanisme de détermination explique la catégorisation comme adjectifs, de notre qualificatif  au même titre que nos déterminants. On déduit facilement un isomorphisme entre la théorie des idées et la logique des classes (sans identité, ni complémentation). Depuis une dizaine d'années j'ai consacré plusieurs articles et un ouvrage à l'exploration de la théorie des idées. Ils apportent un nouveau modèle historique pour le développement de la logique dans son rapport aux théories linguistiques. Le modèle est maintenant généralement admis dans ses grandes lignes (cf. les ouvrages  de M. Dominicy et J.-Cl. Pariente). Les discussions actuelles (particulièrement depuis la présentation par Dominicy d'un modèle extensionnel, qui réduit les idées à des fonctions de l'ensemble des mondes possibles sur lui-même), conduisent à reconsidérer les fondements de la sémantique lexicale classique (qu'il s'agisse de l'analyse sémique ou de sa formulation par Katz). J'ai pu en 1991 aborder d'un point de vue nouveau la question du passage de l'arbre de Porphyre à la loi de Port-Royal (notamment grâce à l'étude de la traduction latine commentée de Porphyre — Isagogê — par le logicien de la Renaissance Pacius). Par ailleurs, je suis en mesure de présenter une analogie forte entre la conception de l'étendue (latitude d'étendue vs degré d'étendue) construite par Beauzée et les modèles mathématiques du mouvement des calculateurs d'Oxford. L'ouvrage technique (La logique des idées, Vrin/Bellarmin, 1993) fait le point de la question, et clôt probablement mes recherches sur ce thème.

Le second concerne globalement le mode d'évolution des théories linguistiques. Les modèles dominants jusqu'ici étaient excessivement discontinuistes, et par conséquent négligeaient le fait qu'il y ait dans les sciences du langage des processus cumulatifs sur le long terme. Une telle idée est très défavorable à la recherche linguistique et à la reproduction des connaissances. En tentant de décrire la théorie classique de la synonymie, puis en la suivant de Girard (1718) jusqu'à la fin du XIXe siècle, j'ai pu montrer qu'elle était la source de la conception saussurienne de la valeur linguistique. Ce type d'évolution est particulièrement remarquable. Entre Girard et Saussure, il y a d'une part permanence d'un ensemble d'exemples canoniques, et d'autre part une généralisation théorique: l'axiome de Girard-Prodicos sur l'impossibilité d'existence dans un même état de langue de synonymes parfaits, se déduit de la thèse saussurienne selon laquelle la valeur d'un élément est déterminée par sa relation aux autres. Un long travail rédigé en 1986 avec ma collègue I. Rosier a permis pareillement de suivre la théorisation des deux types de relatives depuis le douzième siècle jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle. Le programme sur l'histoire des parties du discours de l'UA 381, auquel j'ai participé pour l'histoire de la grammaire générale française, et dont les premiers résultats sont exposés dans un numéro de Langages (1988), va dans le même sens. Ce type d'étude est propre à donner de la pratique de la linguistique une idée plus constructive. Il en va de même pour la naissance de la grammaire comparée, qui n'est pas la brutale émergence d'un nouveau paradigme, mais une mutation au sein d'une tradition séculaire d'analyse des changements linguistiques (voir le long chapitre que j'ai rédigé sur cette question dans le tome 2 de l'Histoire des Idées Linguistiques, 1992). Des études sur la sociologie de la discipline montrent en outre clairement la liaison de son développement à l'existence de structures de cumulation (d'où la catastrophe qu'a représenté pour la linguistique française la carence universitaire dans les pays francophones pendant les deux premiers tiers du XIXe siècle).

La liaison de la cumulation des recherches collectives, des découvertes empiriques et des modèles théoriques conduit souvent à de beaux résultats. On en prendra pour exemple la grammaire générale. Pendant très longtemps les historiens des sciences du langage, ont considéré que la Grammaire générale et raisonnée de Port Royal (1660 ; Privilège de 1659) était l’origine du mouvement même de la « grammaire générale ». Ils ont également entériné l’idée selon laquelle la recherche scientifique concernant ce domaine s’était rapidement éteinte au début du XIXème siècle pour faire place à la grammaire comparée, véritable avènement de la science des langues ou linguistique. Les critiques contre la méthodologie de la grammaire générale, menée notamment par les disciples de Humboldt, et qui visaient sans doute davantage les travaux idéalistes d’obédience kantienne, comme ceux d’A.-F. Bernhardi ou de J. S.Vater, ont durablement lié la grammaire générale avec le rationalisme. Chez les historiens, la vulgate prend donc la forme suivante : la grammaire générale, née avec Port-Royal, est une discipline rationaliste (née du cartésianisme), a priori et de peu de valeur empirique, par manque d’intérêt pour la facticité (ou l’historicité) des langues ; sous cette forme, elle a été le paradigme dominant aux 17ème et 18ème siècles. Ce modèle avait largement été mise à mal par nos recherches empiriques : existence de grammaires générales antérieures (Allemagne et Angleterre au début du 17ème siècle), postérieures (jusqu’à Marty et Hjelmslev) et dans le courant empiriste (Condillac), rôle de la théorie des idées et de la grammatisation (la grammaire générale est, comme le sera le comparatisme, une réponse au problème posé par la multiplicité hétérogène mise au jour par la grammatisation). Une découverte empirique est venue confirmer le modèle : nous avons retrouvé une Grammaire générale et raisonnée due à un confesseur de Richelieu, le Père Macé, qui a polémiqué avec Arnauld sur des questions de théologie. L’exemplaire que nous avons eu entre les mains date de 1651 ; elle existait peut-être dès 1635 et a connu trois éditions jusqu’à la fin du 17ème . L’ouvrage répond explicitement au souci pédagogique de surmonter la diversité des langues et évoque la Janua Linguarumde Comenius. Dès lors, non seulement nous confortons empiriquement notre modèle général pour expliquer l’apparition de la grammaire générale, mais une mise en série simple rend compte de l’œuvre de Port-Royal. La GGR-PR est le point de convergence de trois séries distinctes :

  • Grammatisation des vernaculaires → mouvement européen i) de rationalisation des vernaculaires (élaboration et simplification des règles) ; ii) de grammaire universelle. C’est dans ce vaste mouvement, dont la nature pédagogique est indéniable, que Macé a strictement sa place, parmi une foule d’autres, tout en étant probablement le premier français à thématiser la question.
  • Mouvement « causaliste » d’analyse du latin → approche « théorique » des langues ; Lancelot en est l’éminent représentant français.
  • Evolution de la Logique → Logique des idées, Arnauld et Nicole en donnent la première version simple et cohérente.

La grammatisation des vernaculaires est la cause empirique qui fait naître la grammaire générale, comme problème, aussi bien que comme projet intellectuel et pédagogique; la tradition causaliste lui fournit son projet explicatif ; la logique des idées est ce qui lui donne son assise théorique et ses limites. Incontestablement, Macé n’appartient qu’à l’une de nos trois séries ; son texte, honorable, en parfait accord avec la modernité de son temps, outre son manque d’innovations théoriques, ne pouvait avoir le même retentissement que celui de Lancelot.

2 - Les grands chantiers collectifs.

J'ai noté plus haut que les années 70-90 ont vu un profond changement dans la façon de se consacrer à l'histoire des théories linguistiques. Cela suppose une organisation et une coordination. Une partie non négligeable de mon temps a été consacré à cet aspect des choses, qu'il s'agisse de la création de groupes de travail, de la fondation de publications, de la programmation de la recherche ou de son rayonnement à l'étranger (cours, conférences, participation à des colloques, à des comités d'évaluation etc.).

La direction de travaux collectifs (diriger veut dire aussi chercher, rédiger, proposer des hypothèses), aboutissant à des livres ou des numéros spéciaux de revue, a été pour moi une façon constante d'impulser des recherches dans des directions qui n'étaient pas au départ évidentes. Je pense, par exemple, au livre sur l'histoire de la linguistique amérindienne en France, où l'association d'un historien et d'un linguiste de terrain (F. Queixalos), a permis de mettre sur pied un programme qui nécessitait des compétences variées, qui ne se seraient probablement jamais rencontrées sans une action volontaire. Il est certain aussi que l'expérience de la confection, en marge des mes travaux d'historien des sciences du langage, d'un dictionnaire des notions philosophiques, achevé en 1990 après dix ans de travail avec 700 collaborateurs, a largement modifié mon point de vue sur le rôle créatif des entreprises collectives.

Il en va de même pour la revue HISTOIRE EPISTEMOLOGIE LANGAGE. Je crois être parvenu depuis sa création en 1979, avec l'aide d'un comité de rédaction et d'un comité de lecture international, à en faire une revue reconnue et de visibilité internationale. L'année 1996 a vu une refonte complète de la maquette intellectuelle de la revue afin de la rendre plus créative et interactive. J’ai démissionné de la direction de cette revue en 2002 pour laisser place à une nouvelle génération.

Pareillement, après avoir rédigé pour la sous-commission des publications de la section 42 et à sa demande, un rapport sur la création, aux éditions du CNRS, d'une collection consacrée aux sciences du langage (1986), j'ai accepté d'en prendre la direction (1988). Les réunions du comité de rédaction et le travail de prospective ont été l'occasion d'un tour d'horizon fructueux sur la recherche linguistique. Je n'ai abandonné mes fonctions (1995) que devant la nécessité de libérer du temps, lorsque j’ai pris la direction de l’ENS.

Il est vite devenu clair que la poursuite d'un projet scientifique cohérent ne pouvait se développer sans une équipe de recherche institutionnalisée. Après en avoir assuré la conception des programmes et la rédaction des rapports de recherche de l'URA 381, j'en ai assumé entièrement la direction à partir de 1992; cette unité a été créée en 1984 grâce à l'appui de J.-C. Chevalier qui en a été le premier directeur. Il s'agit maintenant d'une grosse équipe qui regroupe une soixantaine de chercheurs, dont neuf personnels CNRS. Son organisation matérielle (bibliothèques, équipement informatique, constitution de banques de données) et humaine (secrétariat, service de documentation, équipes spécialisées poursuivant des programmes précis) en fait un instrument de recherche extrêmement performant. Le laboratoire a été transformé en UMR avec une double localisation (Paris 7, ENS Fontenay/St. Cloud) en 1997. J’ai démissionné de mes fonctions en décembre 2001 afin de laisser la place à un chercheur plus jeune et plus disponible. Le bon fonctionnement de cette équipe m’a permis d’y être réintégré comme chercheur en septembre 2005, à la fin de mes mandats administratifs.

D'une certaine façon, l'aboutissement logique du travail autant intellectuel qu'institutionnel sur les sciences du langage et leur histoire est l'Histoire des idées linguistiques de mille sept cents pages en trois tomes, dont le premier tome est paru 1  en février 1990 (daté 1989) et le dernier en 2000. Ce lourd programme de l'URA 381 réunit 80 collaborateurs. Après le premier travail de conception (la première ébauche date de 1982), j'ai uniformisé les articles, discuté avec les auteurs de leur rédaction et de leur contenu, traduit ceux qui ont été rédigés en anglais, en espagnol ou en allemand, demandé ou rédigé des compléments, constitué les différents index et l'appareil bibliographique. Outre la rédaction de certaines sections, je me suis consacré aux présentations qui ouvrent chaque volume et où je développe les innovations théoriques et les perspectives nouvelles d'interprétation apportées par l'ensemble de la recherche (l'introduction du premier tome est consacrée à l'apparition des théories linguistiques, et renverse la perspective traditionnelle de l'identification de leur apparition à celle de l'écriture ; celle du second à la notion de grammatisation). Cet ouvrage couvre les quelques 30 siècles qui vont des débuts de l'analyse du langage jusqu'aux années 20 de notre siècle (limite symbolique : le premier congrès des linguistes, 1928). C'est la première fois que l'on tente une synthèse de ce genre, originale non seulement par son point de vue (s'attacher aussi bien à la logique, qu'à la grammaire, au déchiffrement des écritures, au savoir linguistique en général dans son rapport aux différentes sociétés) que par son étendue (il couvre également les traditions non-occidentales). Cet ouvrage est conçu comme un manuel, au sens où il doit servir d'instrument d'information ; mais c'est essentiellement un ouvrage de recherche, dans la mesure où il offre quantité d'innovations, qui proviennent tant de la présentation de synthèses que de nouveaux travaux engagés à cette occasion. C'est notamment la première fois que l'on aborde le problème épistémologique de la naissance des sciences du langage.

La parution de l'Histoire des Idées Linguistiques est incontestablement le résultat du mûrissement du travail considérable des historiens de la linguistique. On peut penser qu'elle contribuera largement au statut de la discipline, en lui offrant un horizon de rétrospection, semblable à celui qu'ont constitué les historiens des mathématiques et de la physique. J'ai fait une tentative dans cette direction, en présentant avec La révolution technologique de la grammatisation (Mardaga, 1994) une introduction générale à l'histoire des sciences du langage. L'originalité de cette présentation est d'assumer l'idée que les sciences du langage sont nées de pratiques techniques, grammaires et dictionnaires étant conçus comme des outils linguistiques susceptibles de changer l'écologie de la communication humaine. Ce point de vue technologique sur l'histoire admet des continuités sur le long terme, que les modèles habituels, trop théoriques et abstraits, ont largement sous-estimées au profit de ruptures épistémologiques relativement superficielles.

L'expérience acquise a été partiellement réinvestie dans un projet trilingue d'histoire des sciences du langage — plus limité dans son objet, mais plus détaillé dans le suivi technique des connaissances (il couvre la grammatisation de la plupart des langues, alors que nous avons dû nous contenter d'exemples) dans la collection des manuels de linguistique parus chez De Gruyter à Berlin, avec une direction quadruple (outre moi-même, un collègue canadien, K. Koerner, un collègue allemand, H.-J. Niederehe, et un collègue hollandais, C. Versteegh). Plus complet en ce qui concerne la documentation, le nombre et le volume des contributions, je ne puis m’empêcher de penser que la collaboration nous a conduits vers un travail plus conventionnel et moins innovant conceptuellement que l’Histoire des idées linguistiques.

3 - De nouveaux chantiers personnels

Mon but, en marge de ces synthèses, a été de consacrer l'essentiel de ma recherche à exploiter les nouvelles perspectives ouvertes par ce travail historique dans le domaine de l'épistémologie des sciences du langage. C'est dans cette perspective que j'ai renforcé ma formation mathématique et mes connaissances des travaux linguistiques en cours. Si le fait que les sciences aient une histoire ne peut être indifférent à leur nature, cela signifie aussi que notre travail d'historien doit déboucher sur une intervention dans le champ épistémologique2. L'un des problèmes clés  est le statut des grammaires et de ce qu'on peut appeler les outils linguistiques. L'autre question fondamentale est celle du rôle de la récursivité (ou calculabilité) dans les activités langagières humaines. J’ai achevé durant l'été 1997 un livre qui reprend tous les débats contemporains, sous le titre La raison, le langage et les normes. C'est pour le préparer que j'ai consacré l'essentiel de 1994-1995 à la rédaction d'un ouvrage général sur La philosophie du langage (Paris, Presses Universitaires de France) ; cet ouvrage, largement original dans sa conception de la discipline, m'a permis de faire le tour de la question et de compléter mon information sur bien des points). Avec la parution (1998) de la Raison, le langage et les normes, mes recherches épistémologiques ont atteint une maturité qui se traduit par deux thèses et une hypothèse:

  • la thèse externaliste (externalité de l’intelligence par rapport aux capacités subjectives) ;
  • la thèse de la sous-détermination grammaticale (aucune grammaire ne pourra jamais prévoir toous les événements linguistiques) ;
  • l’hypothèse de l’hyperlangue (existence d’espaces de communication structurants constitués par des individus aux compétences déterminées et différenciées, des outils linguistiques et un environnement). Cette dernière hypothèse (fortement liée à mes analyses de l’opacité du terrain) s’est révélée féconde dans l’analyse du milieu brésilien (cf. la publication du n° 129 de la revue Langages
4. L'administration

Rétrospectivement, il est clair que mes projets ne se conçoivent pas sans la poursuite et l'intensification de ma tâche d'organisation et de direction de la recherche (conception et gestion de programmes, de publications, incitation à l'ouverture de nouveaux chantiers, accueil de stagiaires et de jeunes chercheurs, évaluation, etc.). Il est évident qu'il s'agit là d'un travail que je poursuis depuis quinze ans et que je me reconnais parfaitement dans tout ce qui a été patiemment construit et sans quoi la plupart des résultats n'auraient pu voir le jour. Sans mon engagement dans ces tâches, je suis persuadé que je n'aurais pu acquérir la forme de pensée qui est la mienne aujourd'hui. Tout naturellement, au fil des années — et des réalisations — cette tâche s'alourdit. L'année 95 a été un tournant décisif dans cette direction: j'ai préparé un dossier de candidature à la direction de l'ENS de Fontenay/St. Cloud et ai été nommé à ce poste en novembre 1995. J'ai conçu cette nouvelle fonction sans solution de continuité avec ma vocation et mon activité de chercheur, de la même façon que mes activités d'organisateur (conception et gestion de programmes, de publications, incitation à l'ouverture de nouveaux chantiers, accueil de stagiaires et de jeunes chercheurs, évaluation, etc.) ont toujours nourri et même rendu possibles mes travaux personnels. Il ne s'agit pas, en effet, d'une activité "directionnelle" de routine. Le problème essentiel que j'ai eu à affronter est un problème intellectuel: l'école était à restructurer scientifiquement et pédagogiquement et à relocaliser. Il s'est agit de construire un projet qui concerne la formation et la recherche en sciences humaines et sociales. C'est pourquoi j'ai choisi d'affronter ce problème. L'absence de solution de continuité avec mon projet scientifique, au sens le plus strict, correspond fort exactement, d'une part à l'idée que j'ai peu à peu acquise du caractère social de l'activité scientifique, d'autre part au désir de mettre en pratique la conception des sciences humaines comme disciplines anciennes et autonomes, disposant de technologies propres telle qu'elle s'est construite au cours de mes recherches. Ce travail a supposé un certain redéploiement de mes activités,  compte tenu d’une gestion qui a supposé une délocalisation en région Rhône-Alpes, une totale restructuration administrative, scientifique (création d’un pôle de recherche) et pédagogique (élaboration de la réforme LMD à l’intérieur de l’ENS, ce qui a eu pour effet de rendre l’établissement diplômant pour la première fois de son histoire). Mais après la fin d’un second mandat (22 septembre 2005) qui s’est déroulé en région Rhône-Alpes (2000-2005), j’ai la conviction qu’il s’agit d'une oeuvre au même titre que les ouvrages que j'ai rédigés ou dirigés ou que ceux qui sont en cours d'élaboration.

5. Perspectives

Mes tâches administratives ont considérablement ralenti mes recherches personnelles et m’ont conduit à réorienter mes activités : notamment, démission  de la direction de l’UMR 7597 fin 2001 et de celle de la revue Histoire Epistémologie Langage fin 2002. Depuis l’achèvement de ma tâche au sein de l’ENS, je suis redevenu un membre pleinement actif de l’UMR 7597, sur un plan essentiellement scientifique puisque j’ai souhaité mettre un terme à mes activités administratives et consacrer les dix prochaines années à la seule recherche

Je souhaite réorienter cette recherche. On remarque, en effet, que le renouveau contemporain des études historiques a traversé plusieurs étapes :

  • la première où l'on s'intéressait essentiellement à des formulations générales concernant les conceptions théoriques (le meilleur est le plus brillant exemple reste M. Foucault). C'est la fréquentation des produits de cette étape qui a assuré ma formation dans le domaine.
    - la seconde où l'on a multiplié les monographies et les études de cas. Cela a conduit à une orientation plus technique et moins philosophique. C'est au cours de cette étape que j'ai commencé à produire. Elle a été marquée par l'institutionalisation de la discipline, à laquelle j'ai largement participé3.
    - la troisième (elle débute à la fin des années 80), où l'on a commencé à rédiger des ouvrages globaux, engageant de nombreux collaborateurs, pour construire une visée générale de l'évolution des sciences du langage selon une méthodologie moderne et avec des connaissances fraîches. Le premier dans le genre a été l'Histoire des Théories Linguistiques. On peut considérer que cette troisième étape est achevée. D'une certaine façon notre savoir a atteint sa maturité.

    Avec la dernière étape, nous avons franchi un seuil qualitatif important. La représentation que l'on peut avoir des sciences du langage a définitivement changé, comme ont changé les modèles qui en représentent l'évolution. On notera simplement l'apparition de l'histoire comparée, avec la prise en compte de traditions indépendantes de l'Occident (Inde, Chine, Japon, monde arabe), ou encore l'accroissement considérable des faits connus.

    Il est bien évident que cela ne suffit pas. D'une part, l'époque contemporaine n'a pas encore été abordée avec les nouvelles méthodes, ce qui est indispensable pour pénétrer davantage dans l'épistémologie et les débats contemporains. D'autre part, nous sommes encore incapables de répondre à quantité de questions sur la date de formulation de telle ou telle connaissance et son contenu exact, c'est-à-dire de répondre autrement que globalement ou très partiellement à la question de l'invention en matière de sciences du langage. C’est pour cette raison que j’ai décidé de donner à mes travaux une tournure plus épistémologique.

    De fait mon travail s’est réorienté vers une dimension plus philosophique, discipline que mes travaux historiques me conduisent à élargir en fonction de deux continuités essentielles. La première concerne la théorie de la science. J’ai toujours considéré que l’épistémologie avait deux dimensions, l’une normative (elle vise les valeurs engagées dans la démarche scientifique), l’autre positive (elle étudie le fonctionnement réel des disciplines et ne peut être abordée que par l’histoire).  La seconde concerne la philosophie d’une science donnée, en l’occurrence la philosophie du langage. Entre les réflexions philosophiques concernant une discipline et celle-ci, il n’y a pas de véritable solution de continuité ou de principe de démarcation net. C’est en appliquant ce double point de vue que j’ai rédigé l’ouvrage sur l’origine du langage (PUF, 2007), dont les conclusions sont sévères pour une large partie de la recherche contemporaine qui s’est laissé aller autant à des conceptions illusoires de l’activité scientifique, qu’à des exercices douteux de statistique historique et classificatoire ou de recherches hasardeuses, comme le prétendu « gène grammatical ». C’est dans cette direction que je compte poursuivre mes recherches dans les années qui viennent en m’efforçant de comprendre quelles contraintes font peser sur la représentation du langage, le fait qu’il soit l’objet d’une science ou d’une technique et quelles conséquences ont pour nos activités cognitives le poids externe des outils linguistiques. La méthode – confortée par la double continuité dont on vient de parler – reposera toujours sur l’analyse historique qui fait de l’épistémologie une discipline empirique.

    NOTES

     1. Voir notamment l'article de Slatka dans le monde du 3 mai 1991.

    2. Cela s'est traduit au sein de l'URA 381 par l'ouverture d'un programme épistémologique.

    3. Les chercheurs continueront sans aucun doute à travailler dans cette direction. Il reste encore de graves lacunes: si l'Antiquité, l'Age Classique et l'époque des Lumières sont maintenant relativement bien connues, si le Moyen-Age et la Renaissance commencent à l'être (il reste encore un immense travail à faire), on connaît très mal des domaines entiers (comme la phonétique) et des périodes fort proches (le XIXe siècle) sont encore suffisamment mal explorées pour que ce que l'on en dit relève plus de l'hagiographie ou de topos convenus que d'une connaissance historique digne de ce nom.


    II -LISTE DES PUBLICATIONS

    I - OUVRAGES SCIENTIFIQUES

    1973 L'Encyclopédie 'grammaire' et 'langue' au XVIIIe siècle, Paris, Mame. [édition des articles langue et grammaire de l'Encyclopédie  avec présentation et notes].

    1979 La Sémiotique des Encyclopédistes. Essai d'Epistémologie historique des sciences du langage, Paris, Payot.[les 350 pages de cet ouvrage, couronné par l'Académie Française, constituent une description précise du champ des conceptions linguistiques au XVIIIe siècle. Les articles de l'Encyclopédie qui ont été le point de départ de l'analyse, offrent l'avantage d'être une synthèse construite par les chercheurs de l'époque]

    1981 Condillac. La Langue des Calculs. Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires de Lille. [édition critique à partir du manuscrit, Paris BN, en collaboration avec A.-M. Chouillet ; texte introductif Condillac ou la vertu des signes].

    1982 L'Illuminismo Francese et la tradizione logica di Port-Royal. Bologne, Clueb.   [120 pages ; première tentative de construction d'un modèle évolutif pour la logique classique qui envisage le rapport entre la théorie de Port-Royal et l'algèbre logique de Boole].

    1990 Barbarie et Philosophie, Paris, PUF (trad. italienne, avec une postface, Rome, éd. Riuniti, 1993)  [200 pages ; réflexion historique sur le domaine des sciences humaines et leur rapport à la philosophie].

    1992 A revoluçao tecnologica da gramatizaçao, Campinas (Brésil), Editora da Unicamp.[120 pages ; exposé synthétique des conceptions épistémologiques contenues dans les tome 1 & 2 de l'Histoire des idées linguistiques].  Réédition revue en 2008, avec une postface inédite dans laquelle on analyse les résultats du développement de la recherche à partir des idées proposées dans l’ouvrage, notamment le fait d’envisager grammaires et dictionnaires comme des outils linguistiques.

    1993 La logique des Idées, Montréal, Bellarmin & Paris, Vrin. [300 pages ; modélisation algébrique de la logique classique et discussion des modèles antérieurs; discussion de son rôle dans le champ des sciences cognitives et par rapport au problème intensionnalité/extensionnalité]. Nouvelle édition revue, avec une postface inédite en 2008. Texte disponible en ligne en fichier pdf avec l'aimable autorisation de l'éditeur

    1994  La révolution technologique de la grammatisation. Introduction à l'histoire des sciences du langage, Liège, Mardaga. (trad. italienne, Palerme, 1998) [216 pages ; reprise et extension de l'ouvrage paru en portugais sous le même titre (1992), afin de fournir une vision générale de l'histoire des sciences du langage, depuis les débuts jusqu'au comparatisme et à la proclamation de l'autonomie de la linguistique; se trouvent notamment formulées et argumentées les thèses suivantes : I) antériorité de l'écriture par rapport aux sciences du langage ; II) existence de « révolutions technolinguistiques » : écriture, grammatisation et automatisation. Grammaires et dictionnaires sont envisagés comme des instruments linguistiques et ont à être considérés du point de vue de l’histoire des techniques].

    1996 La philosophie du langage, Paris, PUF. [450 pages (collaboration avec J. Deschamps et D. Kouloughli, qui sont au total pour 20% dans l'ouvrage) ; il s'agit de proposer une vision synthétique de toute la réflexion philosophique possible concernant le langage; l'originalité de l'ouvrage est de traiter non seulement des matières traditionnelles depuis Platon jusqu'à la philosophie analytique, mais aussi d'envisager les pathologies, la psychanalyse et, surtout, d'être centré sur la philosophie de la linguistique. Il s'agit d'une redéfinition considérable du champ qui comporte l'indication de multiples pistes de recherches. On a joint deux appendices, l'un constituant une chronologie de la matière, l'autre une étude des travaux de mathématisation de la connaissance du langage]. Traduction portugaise, italienne, espagnole et grecque. Réédition revue et corrigée (sans les Appendices), avec une Préface inédite qui analyse rapidement le récent développement du paradigme naturaliste en matière de langage, dans la collection Quadrige-Manuels (2004).

    1998 La raison, le langage et les normes, Paris, Presses Universitaires de France [350 p. Il s'agit d'un ouvrage d'épistémologie de la linguistique auquel j’ai travaillé durant de nombreuses années. La thèse essentielle vise à limiter la représentation du langage comme système calculable et, par conséquent à critiquer autant les bases du chomskysme que celles des sciences cognitives. Elle peut s'exprimer dans l'hypothèse externaliste : le langage ne saurait se réduire à une structure interne à l'individu pour deux raisons essentielles, l'une tient aux déterminations externes de la référence, l'autre au fait que nous manipulons notre langage à l'aide d'outils linguistiques externes. La mise au jour de cette seconde raison tient à nos analyses historiques des processus de grammatisation. Deux grandes hypothèses sont argumentées dans cet ouvrage: outre l’externalisme, on y défend la sous-détermination grammaticale (aucune représentation grammaticale n’est susceptible de « prédire » la totalité des faits linguistiques réels); y sont présentés des concepts comme l’hyperlangue pour désigner l’espace de la facticité linguistique réglant la langue empirique, par opposition à la langue grammaticale. Par ailleurs,  une analyse poussée, montre que la linguistique, comme les autres sciences humaines qui traitent des phénomènes culturels, a pour objet des faits normés. L'essentiel de mes travaux d'épistémologie et de mes publications dans ce domaine est lié à la rédaction de cet ouvrage et à l’élaboration de ses thèses et analyses.].

    2000 Histoire Epistémologie Langage, textes choisis du Prof. Sylvain Auroux, Introduction, choix et commentaire du Prof. N. Bocadorova, traduit en russe par une équipe de l’Académie des Sciences, Moscou, Editions du Progres, 407 p.

    2007 La question de l’origine des langues, suivi de L’historicité des sciences, Paris, PUF, collection Quadrige-Essais, 192 p.
    [Depuis les années soixante dix du vingtième siècle, les études sur l’origine des langues se sont multipliées dans le monde entier au point d’être considérées comme le secteur moteur de la recherche linguistique. Il s’agit d’une réorientation profonde puisque le développement de la linguistique moderne a été assuré par le rejet de cette question hors de la discipline, rejet largement partagé chez les linguistes et assumé dès 1866 par les statuts de la Société de Linguistique de Paris. Cette réorientation correspondrait à un changement de paradigme, puisqu’il deviendrait nécessaire de considérer que la linguistique appartient au domaine des sciences naturelles ; elle serait permise par  une « nouvelle synthèse » entre linguistique, biologie et archéologie et la pertinence de la génétique pour la connaissance du langage humain.
    L’ouvrage se propose, à l’aide de matériaux largement inédits, d’évaluer le poids scientifique et le devenir historique des arguments en faveur du rejet ; ces arguments délimitent un paradigme « culturaliste » dont le structuralisme est le meilleur représentant. Il étudie également les principales thèses du paradigme naturaliste, dont les résultats sont extrêmement décevants, à l’image de ceux de la sociobiologie avec laquelle il partage le thème de la nouvelle synthèse.
    Comprendre comment on en est arrivé à cette situation paradoxale suppose l’analyse du mode de fonctionnement de la science moderne qui est menée dans une seconde partie. Face à la thématique, devenue largement rhétorique, des révolutions scientifiques faisant table rase du passé, on y montre qu’une véritable connaissance scientifique est impossible sans un minimum de conservation et de cumulation des résultats.]

    En préparation :

    La philosophie du langage (Que-Sais-Je ? PUF).
    Le structuralisme (Que-Sais-Je ? PUF).

    II - DIRECTION ET CONCEPTION D'OUVRAGES COLLECTIFS

    1980 Histoire de la linguistique française, Langue française n°48 (avec J.-Cl. Chevalier).

    1982  participation à la préparation de Condillac et les problèmes du langage (J. Sgard, éd.) ; Genève, Slatkine.

    1982  Les idéologues et les sciences du langage, n° spécial de Histoire Epistémologie Langage (avec Cl. Désirat & T. Hordé).

    1984  Matériaux pour une histoire des théories linguistiques, actes de ICHoLS II, 680 p., Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires de Lille (avec M. Glatigny, A. Joly, A. Nicolas et I. Rosier).
                                      
    1984 D'Alembert et les sciences de son temps, 200 p., n° spécial de la revue Dix-Huitième Siècle (avec A.-M. Chouillet).

    1985  La Linguistique Fantastique. Paris, Clims/Denoël, 385 p. (avec N. Chaquin, J.-Cl. Chevalier et Ch. Marcello-Nizia).

    1985 Pour une histoire de la linguistique Amérindienne en France. Paris, Association d'Ethnolinguistique Amérindienne (avec F. Queixalos).

    1985 Language and Logic in the Eighteenth Century, n° spécial de la revue Topoi (De Reidel) ; avec D. Buzzetti de l'Université de Bologne.

    1988 n° spécial de la revue HEL, sur Meillet et la linguistique de son temps.

    1989 Histoire des idées linguistiques. t. I : La Naissance des Métalangages en Orient et en Occident, Liège, Mardaga, 512 p.
    [Cette publication — qui repose sur 80 collaborateurs et dont l'achèvement totalisera plus de 1500 pages de texte — est l'aboutissement de tout l'effort accompli depuis 1980 dans le domaine. C'est la première synthèse internationale de ce type. Le point de vue adopté dans ce tome 1 (512 pages) est original. Il pose pour la première fois la question de la naissance des sciences du langage dans différents contextes culturels et la situe après l'apparition de l'écriture, alors que les modèles généralement admis, en font un préalable à cette apparition. Toutes les civilisations où la taille du territoire et la densité de la population ont conduit à des formes d'administration ont vu naître les embryons de quatre sciences cardinales : astronomie, mathématiques, droit et sciences du langage. En Occident, cette naissance coïncide avec l'apparition de paradigmes dans des bilingues sumérien/akkadien, à la fin du troisième millénaire avant notre ère. Aussi étrange que cela puisse paraître, le fait que les grandes traditions autonomes d'analyse linguistique soient centrées, chacune, sur une seule langue montre que les relations interlangues ne jouent pas un rôle fondamental dans leur apparition. Ce rôle est tenu I) par le texte écrit; II) par la maîtrise de l'énonciation].

    1990  Les notions philosophiques. Dictionnaire (Presses Universitaires de France, t. II de l'Encyclopédie Philosophique Universelle). 2 vols.
    [Ce dictionnaire représente, quantitativement, le plus gros programme de recherche que j'ai pu mener à bien. Dix années d'élaboration ; 3400 p. de 7000 signes, 700 collaborateurs, 5500 entrées ; sous-lexiques dans les langues suivantes : grec, latin, arabe, hébreu, sanskrit, chinois, japonais, et une quarantaine de langues de civilisations orales. Cet énorme travail (qui a reposé sur toute la communauté philosophique francophone) est conçu selon l'architecture des banques de données (la notion y est définie comme un « empaquetage » informationnel adressé par une forme lexicale). Il est destiné non seulement à remplacer le dictionnaire de Lalande, mais à étendre et rénover le domaine de la réflexion philosophique. La conception lexicographique originale — structure de banque de données, indexation par secteurs, utilisation de plusieurs langues — a été construite à partir des résultats du programme de l'URA 381 consacré à l'histoire de la lexicographie].

    1991 L'Encyclopédie, Diderot, l'Esthétique, Hommage à Jacques Chouillet (1915-1990), Paris, Presses Universitaires de France. [Il s'agit d'un ensemble d'études très spécialisés concernant l'histoire des idées au XVIIIe siècle].

    1992 Histoire des idées linguistiques. t. II : Le développement de la grammaire occidentale, Liège, Mardaga (1991). [voir 1989. Ce second tome de 700 pages apporte — outre une information sans précédent — une nouvelle vision du développement des sciences du langage sur la période qui va du Ve siècle aux années 1830. L'originalité occidentale y est appréhendée à partir du concept de grammatisation, on entend par là l'outillage d'une langue avec des grammaires et des dictionnaires. Aucune autre civilisation n'a entrepris de grammatiser les langues du monde et, par conséquent, seul l'Occident a mené à bien cette entreprise sur la base d'un même noyau conceptuel issu de la culture gréco-latine. C'est de là qu'il faut envisager les spécificités de ce qui deviendra la linguistique. L'axe de la révolution de la grammatisation se situe à la Renaissance et celle-ci doit être envisagée, dans le domaine des sciences du langage, comme le symétrique de la révolution galiléenne].

    1992 Opérations mentales et théories linguistiques, n° spécial de la revue HEL. [Les contributions de cet ouvrage tentent de restituer la question depuis la théorie du langage mental jusqu'à la naissance des sciences cognitives modernes].

    1992 Responsable pour la philosophie francophone des Lumières dans Les Oeuvres Philosophiques. Dictionnaire (J.-F. Mattei, dir., t. III de l'Encyclopédie Philosophique Universelle, Paris, Presses Universitaires de France), ce qui correspond à la gestion d'une centaine d'entrées.

    1996 Responsable pour les auteurs français (140 entrées) du Lexicon Grammaticorum (dir. H. Stammerjohan), Francfort, Max Niemeyer, en anglais.[Cet ouvrage est la première tentative conséquente de constitution d'une biographie intellectuelle des principaux linguistes et grammairiens (1500 entrées). Il présente une première réévaluation de la discipline].

    1997 Histoire et grammaire du sens (en collaboration avec H. Meschonic et S. Delesalle), Paris, A. Colin. [Cet ouvrage, conçu comme un hommage à J.-C. Chevalier, fait le point, notamment, des recherches actuelles de l'URA 381].

    1997 L’hyperlangue brésilienne, Langages n° 130  (en collaboration avec E. Orlandi et  F.  Mazière). [Synthèse en français des travaux menés au cours du programme de coopération franco-brésilien.]

    1997 Histoire des idées linguistiques, t. III : L’hégémonie du comparatisme, Liège, Mardaga (voir plus haut) [Ce dernier tome de HIL est essentiellement consacré au 19ème siècle ; il prend fin à l’horizon 1928 avec la première réunion internationale des linguistes. On s’est efforcé de sortir des histoires convenues et de tenir compte de la réalité empirique de l’histoire, en évoquant les perspectives racistes de certains indo-européanistes l’importance des recherches sur l’origines des langues et la langue universelle]

    2003 History of Linguistics 1999, Amsterdam, John Benjamins. [Publication des Actes du Colloque ICHoLS VIII, qui s’est tenu à l’ENS de Fontenay-aux-Roses en 1999].

    2000-2005 History of Linguistics and Communication Science [trois volumes consacrés à l'histoire des sciences du langage dans la collection internationale de de Gruyter, Händbücher zur Sprach- und Kommunikationswissenschaft (trilingue allemand, anglais, français). Conformément aux principes de cette série (qui doit remplacer les Current Trends, dirigés par T. Sebeok, il y a une vingtaine d'années), les responsables ont contacté un premier responsable (K. Koerner, U. d'Ottawa), lequel a choisi trois autres directeurs (S. Auroux, CNRS ; H.-J. Niederehe, Trèves, et C.H.M. Versteegh, Niemègue). Le processus de préparation a duré 6 ans ; la première réunion de préparation entre les directeurs a eu lieu à Trêves en mai 1986; le contrat a été signé en 1993. Le plan a été achevé en 1994, date à partir de laquelle les auteurs ont commencé à être contactés par l'éditeur. Le premier volume est paru en 2000, le second en 2002, le dernier en 2005].

    2006 Hyperlangues et Fabriques des langues, HEL XXVIII-2 (en collaboration avec F. Mazière).

    2008 Les naturalismes linguistiques et ses excès, HEL


    III -ARTICLES DANS DES REVUES OU DES OUVRAGES COLLECTIFS
                                           

    1973 « De la phonétique à l'apprentissage de la lecture : la théorie des sons du langage au XVIIIe siècle », La Linguistique 9/1, 71-88 (avec L.-J. Calvet).

    1974  « Le rationalisme empiriste », Dialogue XII-3, 475-505.

    1976  « Qu'est-ce que l'épistémologie ? », Dialogue XV-2, 302-320.

    1978  « Logique et grammaire: une théorie archaïque des relations », Dialogue XVII-1, 1-19.

    1979  « La querelle des lois phonétiques », Linguisticae Investigationes III-1, 1-27.

    1979 « Catégories de métalangages », Histoire Epistémologie Langage I-1, 3-14.

    1979 « Le philosophe et les pouvoirs », Lendemains. Zeitschrift für Frankreichsforschung (...) 13, 7-22.

    1979 « La linguistique et la catégorie du parler », Romantisme 25-26, 157-178.

    1979 « Les tropes et la sémantique générale », Ornicar ? 17/18, 56-68.

    1980  « L'histoire de la linguistique », Langue Française 48, 7-15.
                                  
    1980 « Eléments bibliographiques », Ibid, 113-118.

    1980 « Dumarsais et le lieu des tropes », Progress in Linguistic Historiography (K. Koerner, ed.), Amsterdam, John Benjamins. 199-210.

    1981 « Le rôle des reconstructions en histoire des sciences », Les Sciences Humaines, Quelle Histoire? (Cl. Normand, éd.), 2 vols, Imprimerie Intégrée de Paris X-Nanterre, I, 160-168
    .
    1981 « Falsification et induction », Dialogue XX-2, 281-307.

    1981 « La philosophie mathématique de Condillac », Bulletin de la Société Française de Philosophie, 75-1, 7-17.

    1981 « Some remarks on Swiggers' Analycity de dicto and de dicto dicti », Dialectica 35-3, 347-349.

    1981 « Le concept de détermination: Port-Royal et Beauzée », Studies on Voltaire and the Eighteenth Century 192-III, 1236-1248.

    1981 « Méchanique des langues et linguistique synchronique », Charles de Brosses (1777-1977) (J.-Cl. Garetta, éd.), Genève, Slatkine, 187-199.

    1981  « Court de Gébelin (1725-1748) et le comparatisme. Deux textes inédits », Histoire Epistémologie Langage III-2, 21-67 (avec Anne Boës).

    1982  « Il programma logico dell'illuminismo francese », La Grammatica del pensiero (D. Buzzetti et M. Feriani, eds). Bologne, Il Mulino, 11-43.

    1982 « Empirisme et théorie linguistique chez Condillac », Condillac et le problème du langage (J. Sgard, éd.), Genève, Slatkine, 177-219.
    « Les moutons et la tache blanche » (sur le problème des discontinuités et des programmes de recherche dans les théories linguistiques du XVIIIe siècle), Modern Language Notes 97, 906-918).

    1982 « Idéologie et langue des calculs », Histoire Epistémologie Langage IV-1, 53-58.

    1982 « La vague condillacienne », Histoire Epistémologie Langage IV-1, 107-109.

    1982 « La question de l'histoire des langues et du comparatisme », Histoire Epistémologie Langage IV-1, 73-82 (avec Cl. Désirat et T. Hordé).

    1982 « La production linguistique française de 1790 à 1820. Essai bibliographique », Histoire Epistémologie Langage IV-1, 149-170. (avec Cl. Désirat et T. Hordé).

    1982  « Les premiers périodiques linguistiques français (1784-1840) », Histoire Epistémologie Langage IV-1, 117-132. (avec F. Dougnac et T. Hordé).

    1983  « Réception et critique de la linguistique des Lumières chez les auteurs français du XVIIIe siècle », Transactions of the Sixth International Congress on the Enlightenment, Oxford, The Voltaire Fondation, 417-18.

    1983 « Les signes et la culture dans la linguistique des Lumières », Zeitschrift für Phonetik, Sprachwissenschaft und Kommunikationsforschung 36, 509-513.

    1983 « La première Société de Linguistique de Paris 1837 ? », Historiographia Linguistica X-3, 195-219.

    1983 « General Grammar and Universal Grammar in Enlightenment France », General Linguistics 23-1, 1-18.

    1984  « Anthropologie et linguistique en France 1600-1900 », Histoires de l'Anthropologie (B. Rupp-Eisenreich, éd.), Paris, Klincksieck, 291-318.

    1984
     « Le caraïbe et la langue des femmes : théories et données en linguistique », Matériaux pour une histoire des théories linguistiques (Auroux et alii, éds), Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires de Lille (avec F. Queixalos).

    1984  « Le vocabulaire théorique de la grammaire chez Condillac et Destutt de Tracy », Traitements informatiques de Textes du XVIIIe Siècle (A.-M. Chouillet et A. Geffroy, éds), INALF/CNRS/ENS St. Cloud, 169-187.

    1984 « D'Alembert et les synonymistes », Dix-huitième Siècle 16, 93-108.

    1984  « Du nom au verbe : la grammaire générale de Port-Royal à Destutt de Tracy », Modèles Linguistiques VI-1, 11-21.

    1984 « La constitution du fait en linguistique et en histoire », Histoire et Linguistique (P. Achard, M.-P. Gruennais et D. Jaulin, éds), Paris, Maison des sciences de l'Homme, 201-209.

    1984 « Diderot encyclopédiste: le langage, le savoir et l'Etre du Monde », Stanford French Review VIII.2/3, 175-188.

    1984 « Condillac », Dictionnaire des philosophes, Paris, Presses Universitaires de France, I, 587-592.

    1985 « Présentation », La Linguistique Fantastique, Paris, Clims/Denoel. Avec J.-Cl. Chevalier, N. Jacques-Chaquin et Ch. Marchello-Nizia, pp. 13-31.

    1985 « Current Issues in Eighteenth Century Linguistic Historiography », Topoi, 131-144. Avec D. Buzzetti.

    1985 « The Analytic and the Synthetic as Linguistic Topics », Topoi, 193-199.

    1985 « La première description linguistique des Antilles Françaises : le P.R. Breton (1609-1679) », Naissance de l'Ethnologie ?, (Cl. Blanckaert, ed), Paris, Le Cerf, 107-124. Avec F.Queixalos.

    1985 « Présentation », Pour une histoire de la linguistique Amérindienne en France (Auroux et Queixalos, éds). Paris, Association d'Ethnolinguistique Amérindienne, 1-20. Avec F. Queixalos.

    1985 « Repères Chronologiques II : La Linguistique », Ibid., 51-62.

    1985 « La geste du caraïbe », Ibid., 127-144. Avec F. Queixalos.

    1985 « L'Affaire de la langue taensa », Ibid., 145-179.

    1985 « Il linguaggio quotidiano como linguaggio della filosofia: nota sul caso Condillac », Paradigmi, III.7, 7-17.

    1985 « Deux hypothèses sur l'origine de la conception saussurienne de la valeur linguistique », Travaux de linguistique et de Littérature (Université de Strasbourg), XIII.1, 295-299.

    1985 « Condillac et Kant sur la théorie de la science », Aufklärungen. Frankreich und Deutschland im 18. Jahrhundert, Band I, (G. Sauder und J. Schlobach, hsg.), Heidelberg, Carl Winter, 73-87.

    1985 « Pour un nouvel empirisme », Dialogue XXIV.2, 411-426.

    1986  « Le sujet de la langue : la conception politique de la langue sous l'Ancien Régime et la Révolution », Les Idéologues. Sémiotique, Philosophie du langage et linguistique pendant la Révolution Française. (W. Busse et J. Trabant, eds), Amsterdam, John Benjamins, 259-276.

    1986 « Les parties du discours dans la stratégie cognitive de la grammaire générale », Z. f. Phon., Spachwissenschaft u. Kommunikationsforschung 39/6, 685-694.

    1986
    « Analyse und Expérience », Historisches Lexicon Politisch- sozialer Grundbegriffe im Frankreich 1680-1820 (R. Reichardt und E. Schmitt, hrsg.), München, R.Oldenburg Verlag GmbH (avec B. Kaltz), Heft 6, 7-40.

    1986 « Actes de pensée et actes linguistiques dans la grammaire générale », Histoire Epistémologie Langage VIII.2, 105-120.

    1986
    « Les synonymistes et la contrainte de scientificité: Roubaud 1785 », Autour de Féraud la lexicographie en France de 1762 à 1835, Collection de l'ENS JF, n°29, 73-81.

    1987  « La teoría de los tiempos en la gramática general  francesa (Beauzée y Destutt de Tracy) », Estudios de Linguistica 3, Ano 1985-1986, 287-312.

    1987 « La notion d'encyclopédie philosophique », Publication de l'Université de Montréal.

    1987« La tradizione francese di analisi linguistica, 1660-1822 », in Le vie di Babele. Percorsi di storiogafia linguistica (1600-1800) (a cura di D. di Cesare e S. GensinI), Marietti, 44-56.

    1987 « Histoire des sciences et entropie des sytèmes scientifiques. Les horizons de rétrospection », Geschichte der Sprachtheorie (P. Schmitter, ed). 7 bde. Tübingen, G. Narr. Bd. I. Zur Theorie und Methode der Geschichtsschreibung der Linguistik. Analysen und Reflexionen, 20-42.

    1987 « The first Uses of the French Word 'linguistique' (1812- 1880) », Papers in the History of Linguistics (H. Aarsleff, L. Kelly and H.-J. Niederehe, eds), Amsterdam, John Benjamins, 447-459.

    1987 « La liberté linguistique et la conception politique de la langue », De la Illustración al Romantismo, Servicio de Publicationes, Universidad de Cadiz, 11-24.

    1987 « A propos de la logique des idées: quelques contraintes et perspectives pour l'interprétation historique », Dialogue XXVI, 95-122.

    1987 « La valeur philosophique de l'analyse grammaticale », Revue de l'enseignement philosophique, 17-25.

    1987« La bifurcation esthétique », Modern Language Notes, 811-831.

    1987 « Les sources historiques de la conception des deux types de relatives », Langages 88 (avec I. Rosier), 9-29.

    1988 « Modèles de l'âge classique pour la mobilité linguistique », La linguistique génétique (A. Joly, éd), Villeneuve d'Ascq, Presses Universitaires de Lille, 19-42.

    1988 « Histoire et comparaison des langues. Connaissance des langues étrangères. Essai de bibliographie des publications françaises (1531-1804) », Ibid., 73-97.

    1988 « L'interaction et les limites du rationalisme », L'interaction Paris, Buscila (ASL), 221-232.

    1988 « Ordres et raisons du rejet de la question de l'origine des langues », Theorien vom Ursprung der Sprache (Gessinger und v. Rahden, eds), De Gruyter, Berlin, vol II, 122-150.
     
    1988 « Beauzée et l'universalité des parties du discours », Hommage à la mémoire de J. Stéfanini, Cl. Blanche-Benveniste et alii (eds), Publications de l'Université de Provence, 37-58.

    1988 « Le paradigme lockien et la philosophie du langage », Revue Internationale de philosophie 165-2, 133-149.

    1988 « Meillet et la notion de linguistique générale », Histoire Epistémologie Langage X-2, 37-56.
     
    1988 « Les critères de définition des parties du discours », Langages 92, 109-112.

    1988 « La grammaire générale et les fondements philosophiques des classements de mots », Langages 92, 79-91.

    1988 « Pour une histoire des théories linguistiques », Revue de Synthèse, 1988-3/4, 431-441.

    1988
     « Innovazione e sistema : il tempo verbale nella grammatica generale », Prospettive di storia della linguistica (a. c. di Lia Formigari e Franco Lo Piparo), Roma, Editori Riuniti, 361-386 (version italienne de 1987a).

    1988
     « Tradizione nazionale, innovazione e dipendenza scientifica : l'egemonia dei comparatisti », Prospettive di storia della linguistica (a. c. di Lia Formigari e Franco Lo Piparo), Roma, Editori Riuniti, 437-462.

    1989  « D'Alembert et la philosophie du langage : les deux paradigmes », Jean d'Alembert, Savant et Philosophe : Portrait à plusieurs voix, Paris, Editions des Archives Européennes, 207-224.

    1989
    « L'Essay sur l'origine de la langue gasconne de Court de Gébelin : un modèle non-latin pour l'origine des langues romanes », Actes du 18e Congrès de Linguistique et Philologie romanes, t. VII, Tübingen, Max Niemeyer, pp. 108-119.

    1989
    « La notion d'encyclopédie philosophique », Encyclopédie philosophique Universelle, t. I : L'Univers philosophique (A. Jacob, dir.), 781-788.

    1989
     « La conception politique de la langue, la Révolution Française et la démocratie », Zeitschrift für Phonetik Sprachissenschaft und Kommunikationforschung, 5/89.

    1989
    « Wat can be said about the beginnings and the history of linguistic knowledge ? », Newsletter (The Henry Sweet Society for the history of linguistic ideas) 12, 4-13.

    1989
    « Le langage et la science: une visée historique », Perspectives méthodologiques et épistémologiques dans les sciences du langage (M.-J. Reichler-Béguelin, dir.), Bern, Peter Lang, Francke, 51-68.

    1989
    « Le rationalisme et l'analyse linguistique », Dialogue XXVIII, 203-233.

    1989
    « Introduction », in Histoire des théories linguistiques (S. Auroux dir.), t. I, La Naissance des Métalangages, Liège, Mardaga, 13-37.

    1990 « A propos du texte de F. Rastier La triade sémiotique le trivium et la sémantique linguistique », Nouveaux Actes Sémiotiques, PULIM (Limoges), 41-46.

    1990
    « Representation and the Place of Linguistic Change before Comparative Grammar », Leibniz, Humboldt and  the Origins of Comparativism Grammar (L. Formigari a. T. di Mauro, eds), Amsterdam, John Benjamins, 213-238.

    1990
    « La définition et la théorie des idées », La définition (J. Chaurand, F. Mazière, dir.), Paris, Larousse, 30-39.

    1990
    « French Semantics of the Late Nineteenth Century and Lady Welby's Significs », Essays on Significs (H. Walter Schmitz, ed.), Amsterdam, John Benjamins. (avec S. Delesalle), 105-131.

    1990
    « La tradition française d'analyse linguistique », Iter Babelicum, Münster, Nodus Publikationen (version française de 1987 c), 69-83.

    1990
    « Beauzée und die Universalität der Wortarten » (version allemande de 1988e), LILI Zeitscrhift für Literaturwissenschaft und Linguistik, 56-75.

    1990
    « Le dictionnaire des notions philosophiques (Paris, Presses Universitaires de France, 1990)", Stanford French Review XIV-3, 105-138.

    1990
    « Quatre lois ou généralités explicatives : A propos du développement du comparatisme en Europe », Sprachtheorie und Theorie der Sprachwissenschaft. Geschichte und Perspektiven (hsg R. Liver, I. Werlen, P. WunderlI), Tübingen, Gunter Narr Verlag, 48-64.

    1990
    « Comment surmonter Babel ? Monogénétisme et universalité linguistique », Corps Ecrits 36, 115-122.

    1990
    « Avant-Propos", Dictionnaire des notions, t. 2 de l'Encyclopédie philosophique universelle (Paris, Presses Universitaires de France), VI-XXXII.

    1990 une cinquantaine d'articles sur l'épistémologie de la linguistique et la philosophie du langage, Dictionnaire des notions, t. 2 de l'Encyclopédie philosophique universelle (Paris, Presses Universitaires de France) - environ trois cents articles sur la philosophie générale, la morale, et l'épistémologie moderne, ibid.

    1991 « Why is there no "true" philosophy of linguistics ? », Language and Communication, XI-3, (Londres, Pergamon), avec D. Kouloughli, 151-163.

    1991
    « La linguistique est une science normative », Le langage comme défi (H. Meschonnic, dir.), Saint-Denis, Presses Universitaires de Vincennes, 65-118.

    1991
    « De la technê au calcul : la question de la scientificité de la grammaire », History and Historiography of Linguistics, H.-J. Niederehe & K. Koerner (eds), Amsterdam, Johns Benjamins, vol. I, 3-17.

    1991
    « Lois, normes et règles », Histoire Epistémologie Langage XIII/1, 77-107.

    1991
    « La notion d'encyclopédie philosophique », L'Encyclopédisme, Paris, Aux Amateurs de Livre, 125-143. [= 1989d].

    1991
    « Entretien avec Jacques Chouillet », Diderot, l'Encyclopédie, l'Esthétique, Paris, Presses Universitaires de France.

    1991
    « Le temps verbal dans la grammaire générale », Hommage à J.-T. Desanti, Mauvezin, Trans-Europ-Express, 55-84. [version française de 1988k].

    1991
    « La philosophie des sciences plus que toute autre philosophie ... ! », Philosophiques (Québec).

    1991
    « Pour une épistémologie des sciences du langage », Modes de contrôle des hypothèses en sciences du langage (M. Mamoudhian, dir.), Lausanne, Bulletin de la section de linguistique de la Faculté des Lettres, 87-89.

    1992 « La catégorie de l'adjectif et les déterminants : l'apport de Beauzée », Histoire Epistémologie Langage XIV-1, 159-179.

    1992
    « France », Histoire des idées linguistiques, t. II, (Mardaga). (avec G. Clerico), 359-386.

    1992 « Les grandes compilations et les modèles de mobilité », Histoire des idées linguistiques, t. II, (Mardaga). (avec T. Hordé), 538-579.

    1992
    « Le processus de grammatisation et ses enjeux », Histoire des idées linguistiques, t. II, (Mardaga), 11-64.

    1992
    « Les parties du discours », Histoire des idées linguistiques, t. II, (Mardaga), 581-589, 598-606.

    1992
    « Note sur les progrès de la phonétique au XVIIIe siècle », Histoire des idées linguistiques, t. II, (Mardaga).

    1992
    « Port-Royal et l'arbre de Porphyre », Archives et Documents de la SHESL, 2ème série n°6, 109-122.

    1992
    « Condillac, inventeur d'un nouveau matérialisme », Dix-Huitième Siècle 24, 153-163.

    1992
    « La philosophie linguistique d'Antoine Culioli », La Théorie d'Antoine Culioli. Ouvertures et incidences, Paris, Ophrys, 39-59.

    1992
    « La question de l'histoire des langues et du comparatisme », B. Schlieben-Lange & alii (hrsg), Europaïsche Sprachwissenschaft um 1800, Band 3, 123-133 (version revue de 1982VI).

    1992
    « La tradition rationaliste dans la philosophie du langage », Sprachphilosophy/Philosophy of Language/Philosophie du langage, M. Dascal et al. (eds), Berlin/New York, Walter de Gruyter, t. 1, 184-197.

    1992
    « Introduction : Langage et Cognition », Histoire Epistémologie Langage XIV-2, 1-13.

    1993 « Introduction », Encyclopédies et dictionnaires français (D. Baggioni, éd.), Langues et langages 3, 11-19.

    1993
    « Why is there no 'true' philosophy of linguistics ? », R. Harré & R. Harris (eds), Linguistics and Philosophy, Oxford, Pergamon Press, 21-41 (avec D. Kouloughli, reprise révisée de 1991a).

    1993
    « Posfazione. Dialogo con il traduttore italiano », Contro la filosofia ristretta (t. ital. de Barbarie et Philosophie, Presses Universitaires de France, 1990), Rome, Editori Riuniti, 169-191.

    1993
    « Note historique sur la notion de nombre linguistique », Faits de langue 2, 21-27.

    1993
    « Des listages d'objets aux dictionnaires de langues », Cahiers de Praxématique 21, 17-36.

    1994  « La revue HEL », Les Cahiers de Paris VIII, n° spécial Revue et Recherche, 127-132.

    1994
    « Encyclopédies, bibliothèques et formalisation du savoir », F. Agostini (dir), Science en bibliothèque, Paris, Editions du Cercle de la Librairie, 141-150.

    1994
    « L'hypothèse de l'histoire et la sous-détermination grammaticale », Langages 114, 25-40.

    1994
    « Katz, le platonisme et l'analycité », R. Baum et alii (hsg), Lingua et traditio. Geschichte der Sprachwissenschaft und der neueren Philologien. Festschrift für Hans-Helmut Christmann zum 65. Geburtstag am 28. August 1994, Tübingen, Gunther Narr, 701-706.

    1994
    « Préface », J. Stéfanini, Histoire de la grammaire, CNRS-Editions, 9-16.

    1994
    « A hiperlingua e a externalidade da referência », E. Puccinelli Orlandi (org.), Gestos de Leitur. Da Historia no Discurso, Campinas, 241-251.

    1994
    « Etica Linguistica », Nuovo annali della Facoltà di Magistero di Messina 11 (1993), Roma, Editrice Herder, 79-107.

    1994
    « Remarques sur l'histoire philosophique du concept de 'norme' et sur l'histoire des sciences du langage », Genèse de la (des) normes(s) linguistique(s), Aix, Publications de l'université de Provence, 295-301.

    1994
    « La grammatisation des vernaculaires européens », Genèse de la (des) normes(s) linguistique(s), Aix, Publications de l'université de Provence, 18-25.

    1994
    « L'intentionnalité, le langage et la cognition », Modèles linguistiques 29, XV-1, 7-23.

    1995 « Semiological sources of Semantics », L. Formigari & D. Gambarara (eds), Roots of Linguistics Theories, Amsterdam, John Benjamins, 221-232.

    1995
    « Argumentation et Anti-rhétorique. La mathématisation de la logique classique », Hermès 15-16, 125-139.

    1995
    « L'histoire des sciences du langage et le paradoxe historiographique », Le Gré des langues 8, 40-62.

    1995
    « L'hyperlangue et l'externalité de la référence », S. Robert (ed), Langage et sciences humaines : propos croisés, Lausanne, Peter Lang, 25-38 (version française de 1994 VI).

    1995
    « La place de la linguistique parmi les sciences empiriques », M. Mahmoudian (éd.), Fondements de la recherche linguistique : perspectives épistémologiques, Cahiers de l'ISL, n°6, 17-64.

    1995
    « La qualité de la langue et les outils linguistiques », Colloque de la Délégation générale à la langue française.

    1995
    « L'hégémonie du comparatisme », La science au XIXe siècle, Paris, Editions Berger-Levrault, 67-89.

    1995
    « Le cognitivisme et les outils linguistiques », Derive 95. Quaderno di semiotica e filosofia del linguaggio (CUEC Editrice, CagliarI) 199-204.

    1996 « La naissance des métalangages », Les métalangages de la classe de français, Association Internationale pour le développement de la recherche en Didactique du Français Langue Maternelle, 10-13.

    1996
    « Avant-Propos » (avec S. Delesalle et H. Meschonnic), Histoire et grammaire du sens (Auroux et alii, eds), Paris, A. Colin, 7-10.

    1996
    « Le langage et les sciences onto-historiques », Histoire et grammaire du sens (Auroux et alii, eds), Paris, A. Colin, 13-29.

    1996
    « Langue, Etat, Nation : le modèle politique », Cahiers de l'ISLL 8, 1-20.

    1996
    « Science et temporalité », Language Philosophies and the Language Sciences (Gambarara et alii, eds), Nodus Publikationen, Münster, 27-32.

    1996
    les entrées suivantes dans le Lexicon Grammaticorum: N. Beauzée (1717-1789), R. Breton (1609-1679), C. De Brosses (1709-1777), E. Bonnot de Condillac (1717-1780), A. Court de Gébelin (1725-1784), L. Adam (1833-1918), H. Chavée (1815-1877), A. Pinart (1852-1911), C. E. Brasseur de Bourbourg (1814-1874), C. H. F. de Charencey (1832-1916), R. Siméon (1827-1890), Comte F. C. Volney (1797).

    1996
    « Présentation », Histoire Epistémologie Langage XVIII-2, 5-6.

    1996
    « Histoire Epistémologie Langage 1979-1996 », Histoire Epistémologie Langage, Hors Série n°1, 5-14

    1997 « La réalité de l’hyperlangue» Langages n° 127,110-121.
    « Lexique et syntaxe dans la grammaire générale » Mots et grammaire  (B. Fradin et J.-M. Marandin, dirs), Paris, Didier Erudition, 165-180.
    « L’intentionnalité, le langage et la cognition; de la grammaire générale à Hintikka » Atti del  XXVIII Congresso,  Societa di Linguistica Italiana (SLI 37), Roma, Bulzoni, 9-24.

    1998 « Les enjeux de la linguistique de terrain », Langages  n°129, 89-96.

    1998
    « L’invention linguistique » Des mots en liberté. Mélanges Maurice Tournier, Fontenay, ENS Editions, t. I, 85-89.

    1998
    « Présentation », Langages n° 130 (L’hyperlangue brésilienne).

    1998
    « Dictionnaire de la terminologie linguistique », HEL  XX-1, 147-151.

    1998
    « Présentation. Où naît la pragmatique? » HEL XX-1, 93-100.

    1999 « Les sources médiévales de la grammaire des lumières » Expressions des lumières et de leur réception, Stauffenburg Verlag, Brigitte Narr, Tübingen, 237-241

    1999
    « Saussure et le principe d’indétermination », Du percevoir au dire, D. Leeman et A.Boone (éds), Paris, L’Harmattan 83-86
                                                     
    2000 "La sémantique", in Auroux, S. (éd.), Histoire des Idées Linguistiques, t. 3, Sprimont: Pierre Mardaga, p. 205-217

    2000
    "Les langues universelles", in Auroux, Sylvain (éd.), Histoire des Idées Linguistiques,    t. III, Sprimont: Editions Pierre Mardaga, p. 377-396

    2000
    "Les antinomies méthodologiques", in Auroux, Sylvain (éd.), Histoire des Idées Linguistiques, t. 3, Sprimont: Editions Pierre Mardaga, p. 409-400

    2000
    "Le développement du comparatisme indo-européen", in Auroux, S. (éd.), Histoire des Idées Linguistiques: L'hégémonie du comparatisme, t. 3, p. 155-171, Sprimont: Editions Pierre Mardaga

    2000
    "Introduction: Emergences et domination de la grammaire comparée", in Auroux S.(éd.), Histoires des Idées Linguistiques: L'hégémonie du comparatisme, t. 3, p. 9-22, Sprimont: Editions Pierre Mardaga

    2000
    "Port-Royal et la tradition française de la grammaire générale", Auroux, S. et alii, History of the Language Sciences, p. 1022-1029

    2000
    "La regola linguistica", Atti del VI Congresso di Studi della Societa di Filosofia del linguaggio, a cura di M. Carapozza e F. Lo Piparo, Novencento Palermo, pp. 83-89

    2001 "Radicaliser le desantisme", G. Ravis-Giordani (dir.), Jean Toussaint Desanti. Une pensée et son site, Fontenay, ENS-Editions, pp. 237-244.
    "Le style lisse des philosophes français", J.-F. Mattei (dir.), Philosopher en français, Paris, Presses Universitaires de France, pp. 411-420.

    2003 « La naissance de la grammaire générale », L’Encyclopédie ou la création des disciplines, M. Groult (éd.), Paris, CNRS Editions, pp. 213-223.

    2004  « Victor Henry Kantien ? Entretien avec C. Puech » Linguistique  et partages disciplinaires à la charnière des XIX° et XX° siècles : Victor Henry (1850-1907). Avec une bibliographie de V. Henry par M. Décimo,  Bibliothèque de l’Information grammaticale, B.I.G. 55, Editions Peeters, Louvain/Paris, 2004, pp. 25-38.

    2006
     « Nebrija, dans la ‘grammatisation’ des vernaculaires européens », El castellano y sus gramaticas I : Antonio de Nebrija y el siglo XVI, Salamanque, 35-56.

    2006
    « Les embarras de l’origine des langues », Marges Linguistiques n°12, revue électronique.

    2006
    « Les modes d’historisation », HEL XXVIII-1, 104-116.

    2006
    « Hyperlangue, modèles de grammatisation, ‘réduction’ et autonomisation du sens » (avec Francine Mazière), Introduction au numéro spécial d’HEL XVIII-2, 7-18

    2007 « Les avancées de notre discipline», History of Linguistics 2002,   E. Guimaraes & D. Luz Pessoa de Barros (éds.), Amsterdam, John Benjamins, 223-234. [Actes de ICHoLS IX].

    2007
    « Listes de mots, dictionnaires et encyclopédies. Ce que nous apprennent les encyclopédistes sur la nature des instruments linguistiques », Linguas e instrumentos linguisticos, n° 20

    2007 « Une "Grammaire générale et raisonnée" en 1651 (1635?): Description et intérpretation d'une découverte empirique », History of Linguistics 2005, Selected papers from the Tenth International Conference on the History of the Language Sciences (ICHOLS X), 1-5 September 2005, Urbana-Champaign, Illinois, ed. Douglas A. Kibbee, Amsterdam, John Benjamins, coll.: Studies in the History of the Language Sciences 112, p. 131-155, ISBN 978 90 272 4603 5.

    à paraître

    « Le militantisme rationaliste : Ce que nous apprennent les encyclopédistes sur la théorie (et l’histoire) des dictionnaires », Actes du Colloque sur la Lexicographie militante, F. Gaudin (éd.).

    IV - ANALYSES CRITIQUES ET COMPTES RENDUS*

    * on n'a pas tenu compte des notes de lecture d'une page et moins, publiées régulièrement dans Dix-Huitième Siècle, Bulletin SHESL, Bulletin de la Société de linguistique (BSL). A : analyse critique (article développé); CR : simple compte rendu.

    1974  AC. Duchesneau. L'empirisme de Locke (1973), Philosophiques I-1, 147-169.
    AC. H.W. Arndt. Methodo Scientifica Pertractatum (1973), Archives de Philosophie, 510-516.

    1977  AC. Bartlett. Beauzée's Grammaire Générale (1974), Historiographia Linguistica IV-3, 383-338.
    AC. Mouloud. L'Analyse et le sens (1976), Dialogue XVU-3, 548-551.

    1978 CR. Joly/Stéfanini (éds). La grammaire générale  des modistes aux idéologues (1977), Dialogue XVII-2, 393-394.
    CR. Lefeuvre. Merleau-Ponty au delà de la phénoménologie: du corps, de l'être et du langage (1977), Dialogue XVII-2, 394-95.

    1979 AC. Granger (éd.), Systèmes symboliques, Science et Philosophie, Dialogue XVIII-3, 444-451.
    CR. S. Haack, Phylosophy of Logic (1978), BSL (2 p).
    CR. Linguistics and Philosophy (1977, I-1), BSL (6 p).
    AC. Dascal. La sémiologie de Leibniz (1978), Studia Leibnitiana XI-1, 146-150.

    1980 AC. Resweber, La philosophie du langage (1979), BSL (5 p).

    1981 AC. H. Parret (éd.), Le langage en contexte (1980), BSL (7 p).

    1982 AC. Bongie (éd.), Condillac. Les Monades (1981), Revue d'histoire Littéraire de la France, 1982-2, 157-158.
    AC. Schmitter. Untersuchungen zur Historiographie der Linguistik (1982), Bulletin SHESL n°9, 38-44.

    1983 AC. D. Streinberg, Psycholinguistics : Language, Mind and World, BSL (7 p).

    1984  AC. Seiler et Lehman (eds), Apprehension. Das Sprachchliche Erfassen von Gegenständen, vols I-1 & I-2 (1982), BSL (5 p).
    CR. Christy. Uniformitarianism in Linguistics (1983), Bulletin SHESL n°12, 34-35.
    CR. Nuchelmans, Judgment and Proposition. From Descartes to Kant, History and Philosophy of Logic 5.

    1985 CR. Maingueneau, Genèse du discours, BSL.
    CR. Grotsch, Sprachwissenschaftsgeschitsschreibung, Bulletin SHESL n°14, 26-30.

    1986 AC. Dominicy, La Naissance de la Grammaire Moderne, BSL.
    CR. Sampson. Schools of Linguistics. Bulletin SHESL.

    1988 CR. de M. Arrivé, Linguistique et Psychanalyse, BSL.

    1993 CR. Ducrot, Logique, langage, énonciation, L'âge de la Science n°5, Paris, Editions Odile Jacob, 39-44.
    W. Terrence Gordon, Semantics : a Bibliography, 1986-1991, The Scarecrow Press, Inc. Metuchen, N.J., & London, 281 pages, 1992, BSL.
    Susan A. Gelman & James P. Byrnes (eds), Perspectives on Language and Thought. Interrelations in Development, Cambridge, Cambridge University Press, 524 pages, 1991, BSL.

    1995 CR. de Encyclopaedia of Linguistics, Pergamon 1994 (en collaboration, il s'agit d'une étude sur les quatre encyclopédies anglosaxonnes des sciences du langage parues entre 1991 et 1994), BSL.

    V - DIFFUSION ET VALORISATION DE LA RECHERCHE

    1980  en collaboration avec J.-Cl. Chevalier, émission de France Culture (Les Chemins de la Connaissance, M. Charbonnier), sur le numéro 48 de Langue Française.

    1981 interview sur la La sémiotique des Encyclopédistes, par A. Grosrichard, Ornicar? 22/23, 290-292.

    1986 (janvier) émission de France Culture (Les Chemins de la Connaissance, Ch. Goémé), sur les travaux linguistiques des frères Grimm.

    1986
    (mars) chroniques à France Culture (E. ContinI) sur la glossolalie, et sur les inventeurs de langue.

    1988 intervention sur la notion d'encyclopédie, Recherches sur Diderot et sur l'Encyclopédie n°4, 136-139.

    1989 (mars) émission à France Culture (G. Minot, Perspectives scientifiques) sur l'état des recherches dans le domaine de l'histoire des sciences du langage.

    1990 (mai) émission à France Culture (Cote d'amour) : discussion avec J.-C. Milner, J.-C. Chevalier et S. Deligeorges sur le tome 1 de l'Histoire des Idées Linguistiques et l'ouvrage de Milner (cf. l'intervention suivante).

    1990
    (mai) intervention au Collège International de Philosophie sur le livre de Milner (Pour une science du langage).

    1990
     émissions à France Culture à l'occasion de la sortie du Dictionnaire des Notions Philosophiques, Culture Matin, octobre ; Nuits Magnétiques (13 décembre).

    1990
     émission de France Culture, La Science et les Hommes, sur l'origine du langage.

    1990
     diverses conférences à l'occasion de la parution du dictionnaire des notions philosophiques (Bordeaux, Octobre ; Bruxelles, décembre).

    1990
     deux émissions sur la radio Belge, sur le Dictionnaire des Notions Philosophiques et sur le livre Barbarie et Philosophie.

    1991 émission à la radio québécoise sur le livre Barbarie et Philosophie. (janvier)

    1991
    interview dans Le Devoir (Montréal). (janvier)

    1991
    émission à la radio canadienne sur le Dictionnaire des Notions Philosophiques. (janvier)

    1991
    Table ronde à la BPI Beaubourg sur la nouvelle donne philosophique. (avril)

    1991
    conférence publique à Strasbourg sur le Dictionnaire des Notions Philosophiques. (maI)

    1991
    cours sur l'histoire des rapports entre logique (théorie du raisonnement valide) et conception du langage à l'école d'été de L'Association pour la Recherche Cognitive (Chateau de Bonas, juillet 1991)

    1992 articles Condillac, Court de Gébelin, De Brosses, Beauzée, Les Oeuvres Philosophiques. Dictionnaire, t. 3 de l'Encyclopédie philosophique universelle (Paris, Presses Universitaires de France).

    1993 entretien dans la revue Sciences Humaines (n° de janvier) sur les enjeux de l'épistémologie.

    1993
     « Le tétraèdre de validation », Plein Sud (Université de Paris Sud) n°13, p. 15.

    1994 Débat France-Culture (Les sciences et les hommes) sur le progrès scientifique (avril).

    1994
     participation à Journalistes et linguistes, même langue, même langage ? n° Hors série de la revue Mscope, avril 1994 (rencontre du vendredi 15 janvier 1993, Paris Sorbonne).

    1994
     participation à l'émission de France-Culture Profils perdus consacrés à A. Meillet (20 et 27 octobre).

    1995  participation à une émission de TV5, intervention sur l'origine du langage (février).

    1995
    « De la langue à la parole », Sciences Humaines n°51, juin 1995, pp. 26-28.

    1996 Trois émissions sur la Cinq (Les écrans du savoir) consacrées aux rapports entre philosophie et sciences humaines (novembre).

    1996
    Conférence sur le développement du langage au salon du livre de Montreuil, décembre.

    1997 collaboration au Dictionnaire européen des Lumières , Paris PUF (M. Delon, dir.), articles « empirisme », « langues », « sensualisme ».

    1997
    « Postface », Dire la tolérance, Unesco, 67-69.

    1997
    « Les sciences du langage » Pour la Science, Dossier Les langues du monde, 4-5.

    1999  numéro spécial de la revue Sciences Humaines sur le langage

    1999
    intervention à Radio France Internationale sur le français langue scientifique

    VI - VULGARISATION SCOLAIRE

    1971 collaboration au Précis de Philosophie des éditions Bordas.

    1975 Dictionnaire des auteurs et des thèmes de la philosophie, 280 p. (avec Y. Weil) ; 9e éd., 1988 ; Paris, Hachette. Nouvelle édition refondue et augmentée, 1991 (528 p), 7e éd. 1996. Traduction portugaise (Dicionario de filosofia, éditions Asa, Lisbonne, 1993). Traduction chinoise en cours.

    1975
    Nouveau Vocabulaire des Etudes Philosophiques, 280 p. (avec Y. Weil) ; 9e éd., 1989). Paris, Hachette. Nouvelle édition corrigée, sous le titre Vocabulaire des Etudes Philosophiques, 1990 ; 2e éd., 1992. Nouvelle éd. complétée 1993, 5e éd. 1995.

    1986 « La linguistique Fantastique », Le Langage, Montreuil, Bréal.

    1986
    « Le langage et la pensée », Le Langage, Montreuil, Bréal.

    1995 « Qu'est-ce que la Science ? », Larousse annuel 1995, Paris, Larousse, 37-39.

    2006 « Une ville plus humaine. Discussion entre P. Viveret, S. Auroux et M.    Raynal » Diversité n° 145.

    2006
    Table ronde sur l’humanité des villes au 9° Congrès des villes éducatrices (Lyon, septembre 2006).                                     

    VII - TRADUCTIONS

    1984 « D'Alembert et la théorie des dérivées partielles » (de l'anglais pour la revue DIX-HUITIEME SIECLE)

    1987 Introduction au numéro spécial de la revue Histoire Epistémologie Langage, consacré à la tradition linguistique espagnole (de l'espagnol)

    1988-1993 différentes contributions à l'Histoire des théories linguistiques, tomes 1 & 2, rédigées en espagnol (1), anglais (4) et allemand (2).